Comprendre la taxe d’aménagement : définition et fonctionnement

Angélique Lastouffe
10 juillet 2023
Temps de lecture : 3 minutes
taxe damenagement

La taxe d’aménagement est une taxe locale qui s’applique en France lors de la réalisation de certaines opérations immobilières. Elle concerne aussi bien les constructions neuves que les agrandissements ou l’aménagement de terrains. Ce prélèvement permet de financer les équipements publics nécessaires à l’urbanisation des communes. Dans cet article, nous vous expliquons en détail ce qu’est la taxe d’aménagement, son mode de calcul et les démarches à suivre pour la payer.

Les opérations soumises à la taxe d’aménagement

La taxe d’aménagement concerne plusieurs types d’opérations immobilières, notamment :

  • la construction de bâtiments neufs (maisons individuelles, immeubles collectifs, locaux professionnels) ;
  • l’agrandissement de bâtiments existants (extensions, surélévations) ;
  • l’aménagement de terrains destinés à la construction (viabilisation, lotissements).

Cependant, certaines opérations sont exonérées de cette taxe, comme la construction de logements sociaux, les travaux réalisés dans le cadre d’une politique de la ville ou encore les aménagements réalisés par les exploitants agricoles pour leur activité professionnelle.

Le rôle des autorisations d’urbanisme

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Pour être soumise à la taxe d’aménagement, une opération doit être préalablement autorisée par un permis de construire, un permis d’aménager ou une déclaration préalable. Ces documents sont délivrés par les services d’urbanisme des mairies et permettent de vérifier que le projet respecte les règles d’urbanisme en vigueur sur le territoire concerné.

Le calcul de la taxe d’aménagement : surface et taux

La taxe d’aménagement est calculée à partir de deux éléments :


  • la surface taxable du projet ;
  • le taux d’imposition fixé par les collectivités territoriales.

La surface taxable

La surface taxable correspond à la somme des surfaces de plancher des constructions, mesurées à l’intérieur des bâtiments (en excluant les murs, cloisons, escaliers, gaines et embrasures de portes et fenêtres). Pour les agrandissements, seule la surface créée est prise en compte. En revanche, pour les aménagements de terrains, la surface taxable est égale à la surface totale du terrain concerné.

Notez que certaines surfaces sont exemptées de cette taxe, comme les locaux techniques, les caves, les parkings, et les espaces verts.

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Les taux d’imposition

Les taux d’imposition sont fixés par les collectivités territoriales (communes, départements et régions) dans la limite d’un plafond légal. Ils sont exprimés en pourcentage de la valeur forfaitaire au mètre carré de surface taxable, qui est déterminée chaque année par l’État.

En règle générale, le taux d’imposition varie entre 1 % et 5 %, mais il peut être majoré jusqu’à 20 % dans certaines zones spécifiques (zones urbaines à forte demande de logements, secteurs sauvegardés, etc.). Il convient donc de se renseigner auprès de sa mairie pour connaître les taux applicables à son projet.

Le paiement de la taxe d’aménagement

La taxe d’aménagement est due par le bénéficiaire de l’autorisation d’urbanisme, c’est-à-dire le propriétaire du terrain ou le porteur du projet immobilier. Elle est payable en une ou deux échéances, selon le montant de la taxe :


  • si la taxe est inférieure à 1 500 €, elle doit être payée en une seule fois, 12 mois après la délivrance de l’autorisation ;
  • si la taxe est supérieure à 1 500 €, elle peut être payée en deux fois, avec une première échéance à 12 mois et une seconde à 24 mois.
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Un avis de mise en recouvrement est envoyé au redevable quelques mois avant l’échéance. En cas de retard de paiement, des pénalités peuvent être appliquées.

Les possibilités d’exonération et de réduction

Il existe différentes situations qui permettent de bénéficier d’une exonération totale ou partielle de la taxe d’aménagement :

  • les constructions de logements sociaux financées par des prêts à taux zéro ;
  • les travaux réalisés dans le cadre d’une politique de la ville ;
  • les aménagements réalisés par les exploitants agricoles pour leur activité professionnelle.

De plus, certaines collectivités territoriales peuvent accorder des réductions de taxe pour les projets favorisant le développement durable (construction BBC, utilisation de matériaux écologiques, etc.). Il est donc important de se renseigner auprès de sa mairie avant de lancer son projet immobilier.

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